MARIE-BLANCHE
GIANNORSI
Merci David…
Dans les jolies rues du village de Mougins, peu après une boutique de senteurs, et une terrasse de restaurant, je suis tombée nez à nez avec David Bowie!
Non pas la copie d’une photo vue et revue, mais un visage expressif et presque vivant. Les cheveux mi-longs, juste ébouriffés, ses célèbres yeux verrons et surtout cette sensation de mouvement. Un portrait plus vrai que nature en somme.
Mais les rencontres inédites ne faisaient que commencer. En pénétrant dans la galerie, joli espace blanc aux voutes chaleureuses, à la fois atelier et maison d’artiste, vous faites la rencontre d’Alain. Personnage convivial, au parler méditerranéen, il vous accueille dans cet antre comme un ami qui vous inviterait à vous mettre à l’abri de la pluie. Parfaitement à l’aise, vous découvrez sur ces murs immaculés des corps et des visages familiers. Personnages célèbres ou personnes inconnues, des hommes et aussi beaucoup de femmes. Tous ont ce petit je ne sais quoi qu’on connaît alors qu’on ne les a jamais rencontrés.
De chacun d’eux ressort en effet une expression forte. Le brio d’un Karl Lagerfeld, la folie d’un Keith Richards, le génie d’un Gainsbourg. L’arrogance d’une Sharon Stone, l’assurance d’une Nathalie Portman mais aussi ces regards de femmes dans lesquels on retrouve un moment de vérité : la sensualité, la prestance et toujours le courage. Des expressions prises sur le vif, comme des photos prises en rafale.
C’est là que, pénétrant dans le deuxième espace à la fenêtre en ogive, vous rencontrez l’artiste. Petite femme blonde au visage doux et souriant, Marie-Blanche enchante par sa joliesse. Toute fine et discrète, elle révèle après quelques échanges une personnalité forte, marquée par une détermination certaine.
Des accidents de la vie, un parcours professionnel multiple, une imperfection physique connue d’elle seule, l’ont conduite il y a 6 ans à ne répondre qu’à sa passion : le dessin. Pure autodidacte, Marie-Blanche fait partie de ces personnes qui ont un don!
Enfant elle aimait recevoir les petits personnages dessinés sur un coin de table par un papa dessinateur industriel. Le dessin a donc toujours fait partie intégrante et intrinsèque de sa personnalité. C’est donc tout naturellement qu’elle peint.
Extrêmement posée lorsqu’elle parle, Marie-Blanche traduit une énergie féroce dans ses tableaux. Les regards y sont francs, les gestes parfois forts, tel ce doigt d’honneur fièrement lancé sur ce tableau de femme blonde au corps à moitié dénudé. Jamais de vulgarité, mais beaucoup de franchise au contraire. A défaut d’entendre la voix chantée de David Bowie, moi j’ai été attirée par le cri peint de Marie-Blanche Giannorsi !
